fasciner os et crane
Léone & Ariane de la Bijouterie Sauvage

Léone & Ariane de la Bijouterie Sauvage

Pourquoi sommes-nous fascinés par les crânes et les os?

Pour commencer, un peu d’histoire

Les os et les crânes captivent l’être humain depuis la nuit des temps.

Dans cet article, nous nous concentrerons sur le côté animal, en mettant volontairement de côté les crânes et ossements humains qui auront une autre symbolique en fonction des époques, des régions et des pays.

Au paléolithique, nos ancêtres étaient des chasseurs-cueilleurs. Ils prélevaient dans la nature de quoi se nourrir et avaient un mode de vie nomade. À cette époque, l’unique animal domestiqué était le chien. Utilisé comme aide pour la chasse, de récentes études tendent à démontrer qu’il était également déjà considéré comme un animal de compagnie.

Dès cette période, ils ont utilisé et transformé les os, crânes, dents et autres restes de leurs chasses en outils et en bijoux. Peut-être que certains vestiges de leurs battues étaient déjà utilisés dans le cadre de cérémonies, ou pour honorer et remercier la mémoire de l’animal prélevé?

Lors de rites funéraires, le mort était paré de ses plus beaux bijoux pour l’accompagner dans son grand voyage.

La pensée symbolique est propre à l’être humain. Trouver les premiers bijoux, c’est un peu trouver les débuts de l’humanité.

 

Au néolithique, l’humain se met à domestiquer les plantes et les animaux et devient agriculteur. De ce fait, son rapport à l’animal et au monde vivant qui l’entoure se transforme.

Petit à petit, la connexion au vivant se délite et l’être humain se positionne au-dessus du règne animal.

En ce qui concerne les trophées de chasse, il semblerait que cette pratique vienne d’Europe. C’est une chasse qui consiste à pister des spécimens ayant une belle ramure ou des spécificités physiques sortant de l’ordinaire. Dans ces cas-là, l’aspect alimentaire passe au second plan.

Si le sujet vous intéresse, voilà un lien qui en parle plus en profondeur:

Dans de nombreuses cultures, la mémoire de l’animal chassé était célébrée. C’était une marque de respect et une façon de remercier l’animal. Les os et les crânes étaient aussi utilisés lors de cérémonies. De nombreux peuples nomades, encore à l’heure actuelle célèbrent ou remercient l’animal ayant donné sa chair et lui rendent hommage.

Ils vivent depuis des millénaires en parfaite harmonie avec le monde vivant, le respectent et ont pleinement conscience d’en faire partie.

Et le regard des enfants?

Le dégoût ou la peur sont souvent liés au monde des adultes. Les enfants sont de nature curieuse.

Pour les tout petits, pouvoir observer ce type de trésors est captivant. Cela permet de satisfaire leur curiosité naturelle et trouver des réponses à leurs nombreuses questions, scientifiques ou non.

Étudier les ossements les aide à saisir les comportements, l’alimentation, l’anatomie et l’aspect mécanique des articulations des animaux. Grâce à tout ça, ils peuvent s’imaginer le fonctionnement des êtres vivants qui nous entourent.

Cela leur permet de comprendre les secrets et les mystères de l’évolution des espèces et peut-être, dans le futur, prendre soin de la diversité de la vie sur terre.

Et de notre point de vue?

Depuis toutes petites, nous récoltons des éléments du monde vivant. Nous les ramassons, et ils sont pour nous de véritables petits trésors.

Des plantes, des graines, des feuilles, mais aussi des scarabées, ayant fini leur cycle sur cette terre. Les os et les crânes sont spéciaux pour nous. En effet, ce n’est pas tous les jours que nous en trouvons, et de par leur rareté, ils en deviennent encore plus spéciaux. Depuis que Renard fait partie de l’équipe, nous en trouvons plus souvent grâce à sa super truffe.

Ces cadeaux de la nature sont particuliers. Il est facile de faire le lien avec l’animal a qui appartenait ces vestiges, et c’est d’autant plus questionnant. Comment et de quoi est-il mort? A-t’il souffert? A-t’il eu une belle vie?

Plus on étudie ces morceaux anatomiques, plus notre œil s’aguerrit et nos connaissances s’élargissent. Nous apprenons au fil des années à mieux reconnaître les différentes espèces par leur dentition, leur crête sagittale ou leurs dents. Les petits os sont également de moins en moins mystérieux pour nous: reconnaître un fémur ou un tibia devient plus aisé par exemple.

Si les os et les crânes ont un effet repoussant pour certaines personnes, c’est aussi parce qu’ils nous poussent à nous interroger sur notre place dans le monde. En effet, nous faisons partie de la nature, et le cycle de la vie nous fait nous questionner sur notre vie, mais surtout sur notre propre mort.

Et notre démarche et nos bijoux dans tout ça?

Nous le savons, nos bijoux issus de crânes et d’os sont clivants. Ils vont captiver certaines personnes, et en dégoûter d’autres. Une chose est sûre, ils ne laissent pas indifférents.

Dans notre démarche, transformer ces petits os et crânes d’animaux est un hommage à l’animal qui nous les a donnés, une façon de les faire revivre après leur mort en les sublimant avec respect par le travail du métal précieux.

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